L’Assassin qui rêvait d’une place au Paradis – Jonas Jonasson

Après trente années passées derrière les barreaux pour avoir planté des haches dans le dos des gens, Dédé le meurtrier s’est fait une raison. Pourquoi risquer la prison quand on peut simplement casser quelques bras ici ou là ? C’est bien suffisant pour nourrir son homme, et même ses associés récents, un réceptionniste poissard et une femme pasteur défroquée. Leur petite entreprise de passage à tabac fait un malheur, malgré les cas de conscience d’un Dédé en pleine crise de foi… Mais mon Dieu qu’il est long, le chemin du paradis !

L’Assassin qui rêvait d’une place au Paradis fait partie de ces romans que je ne lis que très rarement. Pourtant, j’ai passé un agréable moment en découvrant cette histoire qui, derrière ses passages humoristiques et burlesques, dénonce une société que nous connaissons tous.

Commençons d’abord par les personnages hauts en couleur qui animent cette histoire. Dédé le Meurtrier est un ancien taulard ivrogne qui, comme l’expression le dit si bien, n’a pas mis la queue aux cerises. Accompagné de Per Persson, un réceptionniste dont personne ne se rappelle le nom et de Johanna Kjellander, une femme pasteur qui ne croit pas en Dieu, Dédé reprend du service. Nos trois compères, réunis par le destin, décident de monter ensemble une entreprise de passage à tabac. Le principe est simple : les criminels des bas-fonds de Suède louent les services de Dédé le Meurtrier afin de se venger. En échange d’un salaire confortable, ce dernier casse des bras et des jambes, sans jamais tuer.

L’élément perturbateur de l’intrigue est des plus original et inattendu : Dédé découvre la Bible et Jésus et décide de se ranger dans le droit chemin. Notre beau trio évolue alors de galères en galères au fil des pages et se retrouve forcé de changer d’activité à plusieurs reprises. Derrière chacune de leurs entreprises, Jonas Jonasson critique un aspect de notre société et donne à ses lecteurs une belle leçon de morale. Entre l’addiction à l’alcool, la religion, l’avidité et bien d’autres encore, l’auteur tente de faire passer un message clair : il en faut peu pour être heureux.

Pour résumé, L’Assassin qui rêvait d’une place au Paradis est un roman à l’équilibre parfait. L’histoire oscille entre scènes absurdes et réflexions profondes qui permettent à Jonas Jonasson de servir à ses lecteurs un roman humoristique plein de bon sens, avec des personnages très bien construits. Seul bémol, certains passages qui traînent en longueur et qui, selon moi, pourraient être complètement retirés.

6 réflexions au sujet de « L’Assassin qui rêvait d’une place au Paradis – Jonas Jonasson »

  1. Chaque fois que je vois cet auteur, le livre a un titre à rallonge étonnant xD Pour autant, il ne m’inspire pas parce que je n’ai pas apprécié le seul livre que j’ai lu de lui et je n’arrive pas à essayer autre chose, depuis = /

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    • Il est vrai que c’est assez particulier comme roman. Je pense que c’est soit on aime, soit on n’aime pas. Pour ma part, j’aime beaucoup ce genre d’humour totalement absurde et des dialogues avec « punchlines » très bien trouvées. Mais la force de ce roman ce sont toutes les dénonciations sociétales camouflées 🙂

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  2. Ce n’est pas mon type de livre du tout. Et pourtant, j’ai toujours eu envie d’en tenter un justement parce que derrière ce comique se cache certainement une critique de la société (et c’est d’ailleurs ce que tu relèves de ce bouquin =) ). Du coup je sais pas, j’hésite 😉

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    • Je pense que c’est le genre de livre qu’il faut essayer au moins une fois car il est difficile de se faire une idée du genre sans vraiment le connaître. Après soit on accroche, soit on accroche pas moi dans mon cas j’ai beaucoup aimé 🙂

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