Bal de Givre à New York – Fabrice Colin

 Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Bal de Givre à New York possède tous les éléments classiques des romans jeunesse pour adolescent(e)s : une héroïne jolie qui ne se préoccupe pas de son apparence et renfermée sur elle-même, qui croise par hasard la route d’un beau jeune homme riche et puissant et qui va évidemment tomber sous son charme. S’en suit une belle histoire d’amour pleine de promesses, de mensonges et de disputes de jeunes esseulés. Le tableau semble peint, mais cette histoire n’est pas aussi simple et jolie qu’elle n’y parait.

D’abord, l’univers dans lequel évoluent les personnages. L’héroïne semble vivre à New York, mais de nombreux éléments sont incohérents et ne peuvent exister dans notre monde. Je me suis posée beaucoup de questions tout au long de ma lecture. Dans quel genre de monde Fabrice Colin a-t-il voulu emmener le lecteur ? La description faite de la ville Américaine semble correspondre à la réalité et est à la fois complètement imaginaire. Heureusement, toutes les explications sont données à la fin du roman, qui a été très bien pensé. C’est d’ailleurs cette fin qui relève l’intégralité du roman et rend l’histoire beaucoup moins niaise et enfantine qu’elle ne semble l’être au cours des premières minutes de lectures.

En parlant des premières pages, je trouve personnellement que Bal de Givre à New York commence de manière bancale. L’auteur plonge le lecteur dans son intrigue dès les premières lignes, sans préambule, ce qui m’a perturbée et m’a empêchée de pénétrer pleinement dans l’histoire. L’héroïne elle-même semble perdue.

Puis, comme si cette première confusion ne suffisait pas, une autre problématique vient supplanter l’intrigue principale et apporte une dynamique nouvelle non négligeable à l’histoire, qui a d’ailleurs suscité mon intérêt et m’a incitée à aller jusqu’au bout de cette lecture. J’insiste sur le fait que la clé de ce roman se trouve dans l’épilogue et qu’il faut s’armer de patience et tourner les pages avant de comprendre la cohérence et la raison de cette histoire.

Venons-en aux personnages. L’héroïne est donc le stéréotype parfait des personnages féminins dans les romans pour adolescent(e)s. Quant à son partenaire masculin, il se dévoile au fil des pages. Les protagonistes qui gravitent autour d’eux ne manquent pas d’originalité et soufflent sur l’histoire un vent de mystère décidément agaçant pour le lecteur qui s’englue dans une intrigue de plus en plus incompréhensible, jusqu’au dénouement final…

Bal de Givre à New York s’ouvre sur une banale histoire d’amour entre adolescents mais se transforme peu à peu en roman complexe avec en toile de fond un sujet qui ébranlera tout lecteur.

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